La sécurité sociale, faut-il le rappeler, est un droit fondamental pour tout homme. Elle est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Elle répond, de ce fait, à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain.
Malheureusement, ce sont souvent les personnes les plus démunies de la société qui ne bénéficient d’aucune protection sociale. Au Burkina Faso, le gouvernement, à travers la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021, s’est efforcé d’intégrer les travailleurs non-salariés (travailleurs indépendants) dans le système national qui couvre la population des travailleurs salariés et assimilés où ils pourraient bénéficier d’un partage des risques et de la solidarité nationale.
Désormais, à travers l’Assurance volontaire, les travailleurs indépendants du monde agro-sylvo pastoral, de l’économie informelle, des professions libérales, des groupes de professions artisanales, industrielles et commerciales peuvent bénéficier des prestations de la branche pension afin de mieux assurer leurs vieux jours.
L’Assurance volontaire, s’il faut la définir, peut être comprise comme une ouverture du régime de sécurité sociale, qui donne la possibilité aux personnes exerçant une activité professionnelle qui ne les assujettit pas à un régime obligatoire de sécurité sociale, de s’y affilier. Cette affiliation donne au travailleur le droit à la couverture sociale garantie par l’Etat.
Pour mémoire, les deux types de régimes de sécurité sociale, qui sont gérés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) (régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso) et par la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) (régime général de retraite des fonctionnaires, militaires et magistrats), ne couvrent que moins de dix pour cent (10%) de la population active du Burkina Faso.
La procédure de souscription à l’Assurance volontaire
Pour répondre au besoin des acteurs du monde agro-sylvo-pastoral et de l’économie informelle, la procédure de souscription a été considérablement simplifiée. Elle se réduit au remplissage d’un formulaire « demande de souscription à l’Assurance volontaire », auquel le demandeur joint son acte de naissance et la photocopie légalisée de la CNI ou du passeport.
Le calcul de la contribution
Le travailleur indépendant n’ayant pas de salaire, la CNSS parle de revenu soumis à cotisation. C’est l’assuré qui fixe librement ce revenu en tenant compte de son niveau de vie. Pour se faire mieux comprendre par son public cible, la CNSS parle plus de montant de cotisations à verser. Ce montant varie de 6 300 francs à 112 000 francs par mois.
L’assurance volontaire donne droit à :
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La pension de vieillesse ou de survivants est la prestation qui couvre les risques tels la vieillesse (l’atteinte d’un âge déterminé qui rend légalement inapte à tout emploi rémunéré) et le décès du soutien de la famille. Sa finalité est d’assurer un revenu de subsistance au travailleur devenu incapable de travailler (pour cause de vieillesse) ou à ses ayants droit (lorsque le travailleur est décédé).
La pension de retraite, faut-t-il le souligner, de par son caractère de prestation régulière et insaisissable, constitue un socle de base qui permet à l’homme de vivre et mourir dignement.
Face à l’érosion des réseaux de solidarité traditionnelle, l’extension de la sécurité sociale aux couches de travailleurs non-salariés, bien qu’étant un défi majeur pour les institutions de sécurité sociale en général et celles du Burkina Faso en particulier, constitue une aubaine pour les travailleurs indépendants. Le gouvernement du Burkina Faso, en créant un cadre juridique favorable à cette extension, a donné le signal fort pour l’amélioration du bien-être des populations du Burkina Faso.
Formalités administratives pour la souscription à l’Assurance volontaire