Le mardi 29 novembre 2022 dans la salle du Conseil d’administration, l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) est venue dispenser « un cours » sur la prévention et la lutte contre la corruption aux directeurs centraux. L’objectif était de sensibiliser les décideurs sur la corruption et la fraude.
L’impunité, le système judiciaire inadéquat, la faiblesse des cadres institutionnel, législatif, organisationnel, le manque de transparence et de responsabilisation, l’absence de contrôle rigoureux sur les actes constituent quelques causes de la corruption. La corruption ternit l’image des institutions, sape la démocratie et l’État de droit, fausse le jeu des marchés, crée un terrain propice à la criminalité organisée, menace l’humanité, entraînant à terme l’ingouvernabilité des pays où elle sévit. Comme tout délit, tout acte de corruption allant des infractions de corruption et assimilées notamment les avantages injustifiés ; la corruption dans la commande publique, le trafic d’influence et l’abus de fonction, la surfacturation, le népotisme, le favoritisme, le conflit d’intérêts, le délit d’apparence, le délit d’acceptation de cadeaux indus, la concussion, le trafic d’influence et l’abus de fonction, la surfacturation, le népotisme et le favoritisme, le conflit d’intérêts et la prise illégale d’intérêt, sont passibles de peine. C’est ce qui ressort entre autres de la communication sur la prévention et la lutte contre la corruption animée par M. Jean Baptiste Zongo, Contrôleur d’État à l’ASCE-LC en présence du Directeur général, M. Djibril Toé.
Une telle sensibilisation s’avère nécessaire car la CNSS a été épinglée et classée au rang des structures corrompues au Burkina Faso ; en témoigne le rapport de 2015 et suivant du réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) sur l’état de la corruption au Burkina Faso.
Parmi les actions entreprises pour inverser la situation, la création de l’inspection générale qui a entre autres missions, de lutter contre la fraude au sein de l’institution. C’est à ce titre, qu’elle a organisé une séance de sensibilisation au profit des directeurs centraux, en vue de renforcer sa gouvernance administrative et financière. Dans cet esprit, le Conseiller technique du directeur général, M. Ephrem J. Kiénou dira : « Cette sensibilisation est importante pour la CNSS parce que nous menons des activités qui sont susceptibles d’être objet à corruption. Nous sommes donc soucieux en tant que entreprise responsable et citoyenne de participer à la lutte contre la corruption dans notre secteur d’activité et dans notre domaine de compétence ». Et le Directeur de l’équipement et des services généraux (DESG), M. Ibrahim Dramé de renchérir : « Il est bon que nous puissions comprendre les enjeux et savoir également qu’il y a des sanctions qui sont prévues en la matière. Pour nous, qui sommes amenés à poser des actes au nom de l’administration, dans nos actes de tous les jours nous allons tenir compte de ce que nous avons appris aujourd’hui pour éviter évidemment les sanctions qui sont prévues et pour mieux rendre service à nos usagers. »